1- Qu’est-ce que l’Ostéopathie ?

« L’Ostéopathie est une Médecine naturelle visant à préserver et améliorer L’État de Santé général. »

Dans le cadre de sa pratique, le thérapeute repère et traite manuellement des systèmes de tensions internes afin de rétablir au sein de l’organisme un État d’équilibre physiologique. Les manipulations sont donc effectuées sur l’ensemble du corps, ce qui englobe des traitements crâniens et viscéraux.

Qui peut consulter ?

Tout public : Bébés, enfants, adolescents, adultes, sportifs, personnes âgées…

Ostéopathie et périnatalité : La discipline se spécialise dans la prise en charge du nourrisson et de la femme enceinte (pré et post-natal)

Quand consulter ?

-De manière Curative mais aussi de manière Préventive.

 

2- A l’origine des douleurs:  Principes Ostéopathiques

Depuis l’enfance, notre corps subit un certain nombre de contraintes : mauvaises positions répétées, chaussage, matelas, port de charges, appareil dentaire, sport, chutes, blessures,  stress quotidien, traumas émotionnels…

En conséquence, au fil des années, des tensions s’accumulent un peu partout dans l’organisme sans jamais réellement s’évacuer. Ces dernières se manifestent sous forme d’une altération de certains espaces corporels que l’ostéopathe va percevoir comme raides, compacts et en quelque sortes « asséchés ». Au sens le plus large du terme, ces espaces sont peu mobiles. De manière imagée, on pourrait considérer qu’ils se mettent à « tirer ». Cette altération des tissus touche l’intégralité des structures aussi bien en surface qu’en profondeur (peau, muscles, tendons, capsules, ligaments, os, cartilages, aponévroses, fascias, parois vasculaires, organes…). Un os par exemple, en fonction des contraintes qu’il reçoit, peut s’épaissir et se densifier par endroits (condensations, cal osseux). Un muscle peut demeurer contracté, se durcir et s’assécher (intrusion de collagène). Un tendon peut se calcifier et devenir entièrement rigide. Un ligament peut perdre en élasticité. Des membranes, peuvent s’accoler… Cela nous amènera à mentionner l’un des préceptes de base de l’Ostéopathie:

LA STRUCTURE GOUVERNE LA FONCTION

« un organisme vivant ne peut pas fonctionner normalement si ses
structures de maintien ont perdu une partie de leur mobilité » (Andrew Taylor Still)

Confrontés à ces tensions corporelles, le patient peut d’abord ressentir une gène, comme n’avoir aucune conscience du problème. En effet, durant des années, le corps va s’adapter et « compenser » afin de maintenir en son sein un certain équilibre des forces. Toutefois, avec le temps, il arrive que l’on dépasse ce seuil d’adaptation physiologique. C’est alors qu’apparaissent réellement les douleurs, multiples et variées. A ce stade, chez certains individus, un simple faux mouvement pourra suffire à déclencher un violent lumbago.

Il va de soit que la cause réelle du lumbago est liée davantage à l’histoire de vie du patient et à son passé, qu’au faux mouvement effectué ce jour là.

Il faut également préciser qu’un espace corporel en souffrance peut impacter à distance. Par exemple, des tensions situées au niveau des pieds pourront à termes provoquer des douleurs lombaires. Dans ce cas de figure, il sera donc plus judicieux pour l’ostéopathe de travailler d’abord au niveau des appuis plantaires du patient. Dans la même logique, il n’est pas rare qu’un travail crânien agisse favorablement sur un mal de dos. En effet:

« l’Ostéopathie a pour principe de s’attacher davantage aux causes profondes des problèmes, qu’à leurs symptômes apparents »

 

 

3- Que se passe-t-il lors d’un traitement?

L’ostéopathe va d’abord scanner l’ensemble du corps de son patient afin de repérer les principaux espaces affectés par les tensions. On parlera parfois d’espaces « en souffrance », ce qui ne signifie en aucun cas que ces espaces soient obligatoirement douloureux localement. Toutefois, cumulés les uns aux autres, ils peuvent devenir pathogènes. Nous pourrions comparer cela au fait d’emmener sa voiture en révision. Parfois, l’on apprend que de nombreuses réparations s’imposent. Pourtant, au quotidien, nous n’avions rien remarqué.

Puis, à l’aide de techniques qui lui sont propres, l’ostéopathe va tacher de libérer les régions corporelles qu’il juge les plus problématiques. Il va en quelques sortes assainir le milieu.

Son traitement agit en surface comme en profondeur, sur l’ensemble des couches tissulaires situées entre ses mains (peau, muscles, tendons, organes… comme mentionné précédemment). A l’issue du traitement, le thérapeute perçoit en général des améliorations manifestes de mobilité, d’élasticité, de glissement des différentes structures corporelles. Ces dernières paraissent mieux vivre, mieux respirer. L’ensemble est plus souple, il y a davantage d’espace.

4- D’un point de vue physiologique

Relance de la circulation sanguine: On émet aujourd’hui l’hypothèse que l’efficacité des traitements repose en grande partie sur une relance durable de la circulation sanguine au niveau des espaces traités (« loi de l’Artère »). Quelque soit sa taille, la moindre structure corporelle est irriguée, qu’il s’agisse d’un os, d’un nerf, ou même d’une dent. Rappelons qu’en plus d’être indispensable à la vie (apport en eau et oxygène), le sang transporte les globules blancs (cellules réparatrices de l’organisme) ainsi que les hormones (agents de régulation et de communication entre organes). L’afflux sanguin permet en outre de drainer les déchets et autres éléments toxiques dont la stagnation entraine et entretient les lésions tissulaires ainsi que le processus inflammatoire. En d’autres termes, relancer la circulation sanguine reviendrait un peu à arroser une plante en manque d’eau. Arrosez la trop peu, ses feuilles pourront pâlir, ses branches se raréfier, son aspect se ternir. Toutefois, elle vivra en l’état, des années durant, silencieuse. Dans le corps humain, c’est le même principe. Relancez la circulation sanguine, la vie reprendra ses droits, jour après jour. On parle alors de « processus naturel d’auto-guérison de l’organisme » que le thérapeute n’a fait qu’accompagner en libérant certains blocages.

LA LOI DE L’ARTÈRE

« Si la circulation sanguine est entravée, l’organe concerné est
affaibli et n’assure pas bien sa fonction ou devient vite le siège d’une infection. » (Andrew Taylor Still)

Article  « SCIENCES & AVENIR  – découverte de micro vaisseaux sanguins dans les os – 06/02/2019« 

 

Relâchement des fascias: D’autre part, certaines études dévoilent qu’un travail ostéopathique agit également sur les tissus de soutien omniprésents dans tout  l’organisme : les fascias. On parle alors d’ « ostéopathie tissulaire » ou tout simplement, de « travail de fascia ». Il s’agit de membranes blanchâtres composées de tissus conjonctifs et dont l’ensemble pèse aux alentours de 20kg chez un adulte. Celles-ci peuvent être comparées au ciment de l’organisme, liant les structures les unes aux autres et assurant une continuité entre les différentes parties du corps. L’Ostéopathie part du principe qu’une rigidification voire un accolement de ces fascias pourrait avoir de lourdes conséquences. Longtemps considérées comme une masse inerte, les études plus récentes, réalisées à l’échelle microscopique, montrent qu’en réalité, ces membranes communiquent entre elles. Selon les situations, elles réagissent, se meuvent, s’allongent ou se rétractent, telle une gigantesque toile organisée, pourvue d’intelligence. L’extrait vidéo ci-dessous montre la manière dont un traitement ostéopathique agit sur la structure de ces fascias. En effet, lors du traitement, force est de constater que ces derniers changent de forme et d’aspect :

Vidéo  « Dr Gimberteau – Étude des fascias – visualisation endoscopique d’un traitement ostéopathique« 

5- Kiné ou Ostéo? Quelle différence?

En cas de douleur corporelle ou de trouble fonctionnel (problème de mobilité articulaire, boiterie…) on pourra préconiser aussi bien de la Kinésithérapie que des séances d’Ostéopathie. En d’autres termes des manières différentes d’atteindre un même objectif: le rétablissement du patient. L’intérêt repose donc sur la complémentarité des deux disciplines auxquelles on pourra recourir en parallèle.

Toutefois, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit de méthodes très différentes. Voici un aperçu sommaire de quelques unes de ces différences majeures.

• Quelques actes spécifiques à la Kinésithérapie

KINESITHERAPIE

OSTEOPATHIE

Massages
-En général associés à l’application de pommades anti-inflammatoires.-Une base du métier de « Masseur-Kinésithérapeute »
-Pas de massages (le massage ne fait aucunement partie des prérogatives de l’Ostéopathie)
Travail musculaire et proprioceptif

-Exercices physiques, travail d’équilibre

-Travail autonome ou instruments (exercices au sol, rameur, vélo…)

-Programmes sur machines

 Pas d’exercices physiques préconisés durant une séance d’Ostéopathie (patient passif).
Outils et appareils externes de travail

-Électrothérapie

-Ondes de choc

-Application de chaud ou de froid

-L’ostéopathe ne travaille qu’avec ses mains et son propre corps

-Il n’utilise  ni instrument, ni huile ni  pommade

• Quelques actes spécifiques à l’Ostéopathie

OSTEOPATHIE

KINESITHERAPIE

Bilan de l’ensemble du corps

-L’ostéopathe recherche les espaces qui peuvent poser problème, y compris à distance du lieu de la douleur

-Un bilan corporel complet n’est pas prévu

-Le kinésithérapeute aura davantage tendance à agir localement, sur le lieu de la douleur

Travail tissulaire (ou fonctionnel)

-Avec ses mains et son corps, l’ostéopathe englobe des volumes qu’il mobilise très lentement

-Ce dernier écoute, ressent, et s’adapte. C’est le corps du patient qui guide les mouvements du thérapeute (« chaque patient est unique »).

-La Kinésithérapie n’utilise pas ce genre de technique
Travail viscéral, crane

-Pour combattre certaines douleurs, l’ostéopathe travaille en regard de certains organes ainsi qu’au niveau du crane du patient

-Ces techniques sont propres à l’Ostéopathie

⇒ On constate en effet que les méthodes sont très différentes, ce qui logiquement se retrouve sur l’aspect extérieur des séances.

•Via la relative autonomie des patients lors de la consultation, un kinésithérapeute les recevra en général par 2 ou par 3 dans une salle qu’il peut partager avec d’autres collègues. Certains mettent de la musique pour ajouter de la bonne humeur à l’aspect dynamique des séances. Les séances sont plus courtes (généralement aux alentours d’une demie-heure)

•Pour des raisons pratiques, il est impossible pour un ostéopathe de prendre plusieurs patient à la fois. Ce dernier recherchera davantage une ambiance de calme et d’isolement favorable aussi bien à sa propre concentration qu’à l’état de détente du patient. Les séances sont plus longues (généralement aux alentours d’une heure).

 

En espérant avoir pu vous aider,

Julien Roux, Ostéopathe D.O.

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